La Fondation HEC organise sa première soirée virtuelle et interactive
La Fondation HEC a célébré son 48ème anniversaire à l’occasion de sa première soirée annuelle 100 % en ligne. L'événement a été rythmé par les messages de soutien transmis par de nombreux anciens diplômés, aujourd’hui devenus chefs d'entreprise, personnalités politiques ou innovateurs de premier plan.
Olivier Sevillia (MBA.90)
Reconnue d’intérêt public depuis 1973, la Fondation HEC se consacre à la mise en œuvre de projets académiques à dimension stratégique au sein de l'école de commerce. Elle remplit cette mission en finançant des bourses d’étudiants, en soutenant les projets dédiés à la transformation numérique, à la responsabilité sociale et à la diversité, ainsi qu’en encourageant les étudiants à faire leurs premiers pas dans l’entrepreneuriat.
La soirée de la Fondation constitue chaque année une occasion privilégiée pour faire le point sur les progrès accomplis par l’école, et lancer un nouvel appel à soutien. Elle a été conçue spécifiquement cette année pour partager avec l’ensemble de la communauté HEC (donateurs, entreprises partenaires, diplômés, étudiants et personnel) les réalisations et les projets de la campagne Impact Tomorrow et évoquer avec eux la nouvelle stratégie de l'école autour de la quête de sens et du développement durable. Le 29 septembre, l’événement a aussi été l’occasion pour la ministre déléguée à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon (H.92), de lancer un appel à renforcer encore la sensibilisation des étudiants aux défis du XXIe siècle. « Ces futurs leaders doivent concevoir de nouveaux business models qui intègrent une vision à long terme, distribuent la richesse et sont à la fois durables et responsables. Le rôle d’HEC est de s'assurer que les futurs dirigeants sont conscients que les entreprises ont une responsabilité, qu’elles doivent s'engager encore plus pour faire face aux défis environnementaux et sociétaux. »
Rodolphe Durand, fondateur et directeur académique de l'Institut Society & Organizations (S&O), a quant à lui rappelé qu’« au cours des 12 dernières années, l'Institut S&O a développé de plus en plus de contenus que nous proposons à nos étudiants et participants, autour de trois thèmes : le changement climatique, l'économie inclusive et la création d'organisations qui ont du sens. Grâce à de nombreux donateurs et à la philanthropie d'entreprises et de particuliers, nous avons beaucoup progressé. Mais les défis sont immenses et au-delà de ces sujets, en tant que grande école de commerce, nous devons montrer que nous faisons partie des solutions. Pour atteindre ces objectifs, nous avons encore plus besoin de vous, pour attirer les meilleurs professeurs internationaux, mettre en œuvre les pédagogies les plus originales, et pour aider les étudiants et les participants non seulement à s'informer sur les risques climatiques, les nouveaux modèles d'entreprise et le leadership éclairé, mais aussi, plus concrètement, à expérimenter ces sujets et à agir sur eux. Ces défis nous concernent tous, professeurs, responsables d’entreprises, investisseurs, ainsi que les organismes à but non lucratif, comme les agences publiques et les gouvernements ».
Un réveil écologique
Les questions de la quête de sens et du développement durable ont été largement débattues tout au long des 90 minutes de l’événement. La direction de l'école a rappelé son engagement : en faire un élément central de chaque diplôme, certificat, cours ou projet de recherche. « Nous sommes confrontés à une crise sans précédent », a observé Jacques Olivier, Doyen de la Faculté et de la Recherche. « Dans ce contexte, notre mission vise à développer un “leadership éclairé” pour guider nos étudiants vers le monde de demain. » Et Eloïc Peyrache, Doyen des Programmes, d’ajouter : « Nos étudiants changent. Un grand nombre d’entre eux met l'accent sur le sens de la vie, pour promouvoir des business models différents. Comment pouvons-nous intégrer de tels changements ? En faisant évoluer nos programmes. C’est pourquoi nous prenons du recul et analysons comment nous pouvons tirer parti de la technologie pour nourrir l'innovation pédagogique, qui est au cœur même de la mission d’HEC Paris. »
Un des temps forts de la soirée a été le témoignage d’Adam Melki, étudiant en dernière année au sein du programme Grande Ecole, engagé au sein du collectif « Pour un réveil écologique », présent dans les meilleurs établissements français. « Les étudiants disent qu’ils veulent changer un système économique dans lequel ils n’ont plus confiance », a affirmé l’étudiant, également diplômé de Sciences Po. « En tant qu'étudiants privilégiés pouvant choisir où nous allons travailler, nous déclarons que nous ne souhaitons pas travailler au sein d’entreprises qui ne mettent pas en œuvre une transformation écologique globale. Mais nous sommes prêts à collaborer activement avec les entreprises qui aspirent à une telle transformation. Nous espérons continuer à travailler main dans la main avec le corps professoral d’HEC dans un proche avenir, pour faire évoluer les enseignements et intégrer les questions de biodiversité et de climat dans tous les cours, y compris les cours traditionnels comme la stratégie et la finance. »
Développement durable et quête de sens
Les propos d’Adam Melki ont été suivis par ceux de François Collin, le nouveau directeur de la Stratégie climat & environnement à HEC Paris : « Les élèves sont très déterminés… et ils ont raison ! Nous partageons leur détermination. Ma mission s’articule autour de la problématique du changement climatique et de la nécessité de définir de nouveaux cours, de soutenir des initiatives de recherche autour de business models intégrant l'urgence des enjeux environnementaux. » Après avoir mentionné les programmes mis en œuvre par l'école dans ce domaine, François Collin a annoncé le lancement des phases préparatoires à la mise en place d’un nouveau certificat « Business and Climate », ouvert aux étudiants de la Grande Ecole et du MBA. Il a enfin évoqué un partenariat en cours d’élaboration avec l'université d'Oxford, qui vise à faire entendre la voix de la société civile et des entreprises lors de la COP 26, qui se tiendra à Glasgow au mois de novembre 2021.
Du côté des entreprises, quelques-uns des plus illustres diplômés d’HEC, parmi lesquels Emmanuel Faber (H.86), Hubert Joly (H.81) et Jean-Paul Agon (H.78) ont apporté leur précieuse contribution. Les trois dirigeants ont salué les efforts accomplis par l’école pour intégrer les questions liées à la diversité, à l’environnement et à la société à ses enseignements. « Ces concepts sont plus compliqués à intégrer dans la vie des entreprises ici qu'au Bangladesh », admettait Emmanuel Faber, qui a collaboré pendant des années avec le prix Nobel Muhammad Yunus, dans le cadre du projet conjoint Grameen-Danone de social business, à Dacca. Jean-Paul Agon a quant à lui insisté sur l’importance de la diversité à HEC et au sein de L’Oréal : « L’Oréal est présent dans environ 150 pays. Cette diversité alimente notre créativité et notre capacité à innover. Nous partageons cet engagement en faveur de la diversité avec HEC, il s’agit d’une idées les plus essentielles du 21e siècle. »
Un appel à rejoindre les initiatives de la Fondation
L'ancien PDG de Best Buy, Hubert Joly, a pour sa part souligné que les théories économiques de Milton Friedman étaient désormais dépassées : « Les entreprises sont des organisations humaines qui vont au-delà de la simple recherche de capital, car elles doivent contribuer au bien-être de l’homme. » Hubert Joly a invité les chefs d'entreprise à rejoindre ce nouveau mouvement en contribuant aux recherches menées par HEC sur le leadership éclairé : « Les progrès réalisés au cours des trois dernières années ont été remarquables. Mais il est temps d'accélérer. Je suis ravi de participer aux programmes d’HEC consacrés à la recherche et à l’enseignement d’un leadership éclairé. Rejoignez-nous ! C'est l'occasion d'avoir un impact et de développer les compétences en leadership de milliers de dirigeants d’entreprise. »
Ces multiples appels se traduisent aujourd’hui par le succès continu de la campagne Impact Tomorrow de la Fondation. Son président, Olivier Sevillia (MBA.90), a dévoilé les derniers chiffres montrant que cette campagne est en bonne voie d’atteindre son objectif initial de 200 millions d'euros d'ici 2024. « Nous avons reçu plus de 90 millions d’euros de promesses de dons jusqu’à présent. Des chiffres exceptionnels dans de telles circonstances. » Ces contributions ont permis à l'école d'attribuer près de 500 bourses à des étudiants en classes préparatoires, par exemple. « Nous devons redoubler d’efforts », a ajouté Olivier Sevilla. « Il faut faire en sorte que l'excellence prévale en toutes circonstances. Rejoignez notre Cercle des Donateurs ! »