Réfléchir sur les enjeux de demain avec Summit of Minds
Pour la troisième année consécutive, le Summit of Minds a eu lieu à Chamonix du 17 au 19 septembre derniers. Organisé par le Monthly Barometer, cet évènement réunit des personnalités influentes du monde entier et les invite à réfléchir sur les grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux du monde contemporain. Cette année, l’Institut Society & Organizations d’HEC Paris était partenaire de l’événement.
Les objectifs du Summit of Minds
Le Summit of Minds est l’occasion de rencontres de haut niveau offrant un mélange unique de réflexion et d'apprentissage sur les grands challenges d’aujourd’hui. Pendant trois jours, les membres assistent à des panels et à des conférences, animés par des invités de marque. Les panelistes sont issus d’horizons divers : membres de gouvernements, d’institutions internationales, dirigeants de multinationales ou d’entreprises familiales, financiers, hommes politiques et académiques. C’est cette diversité des parcours qui fait incontestablement la richesse des discussions, auxquelles le public participe activement.
Les thèmes abordés sont eux aussi très variés. Cette année, les invités ont pu enrichir leur réflexion sur des sujets tels que le changement climatique, la transition énergétique, la protection de la biodiversité, l’intelligence artificielle, les grandes mutations géopolitiques, etc... Les panelistes se sont également penchés sur les défis auxquels l’industrie alimentaire fait face : enjeux de sécurité alimentaire, limites planétaires, ou encore les exigences croissantes des consommateurs en termes de traçabilité et de qualité.
L’enseignement a également été abordé lors d’un panel dédié au « Future of Education » auquel Bénédicte Faivre-Tavignot, professeur à HEC et directrice exécutive de l’institut S&O était invitée.
A la question essentielle « Comment apprendre dans un monde en constante évolution ? », Bénédicte s’est focalisée sur la formation des étudiants d’école de commerce et participants en formation continue, dans une perspective de transition écologique et sociale. Elle a souligné l’importance de former les futurs et actuels dirigeants et managers sur 3 niveaux : la société, l’entreprise et l’individu.
Au niveau global et sociétal, il s’agit de leur permettre d’anticiper et comprendre, de manière systémique, les grandes mutations actuelles : géopolitiques, technologiques, économiques, environnementales et sociales/sociétales.
Au niveau de l’entreprise, de nouveaux savoir-faire sont requis pour mener cette transition écologique et sociale : savoir-faire d’analyse des externalités environnementales et sociales, positives et négatives, apparaissant tout au long de la chaine de valeur des entreprises, et donc d’évaluation d’impact. Capacité à monter des modèles économiques innovants, bas carbone, circulaires et inclusifs ; et savoir-faire spécifiques à chacune des grandes disciplines du management : stratégie durable, finance durable, marketing durable, chaine d’approvisionnement durable,…
Au niveau individuel, il s’agit d’aider nos étudiants et participants à développer les savoir-être devenus incontournables pour mener cette transition, tels que l'écoute, l'empathie, l'alignement personnel, la détermination et la créativité pour l'action.
En plus des conférences et des panels, les participants du Summit of Minds ont pu profiter du cadre exceptionnel qu’offre Chamonix grâce à Mountain Path, partenaires d’HEC Paris, dont la promesse est de consolider les capacités de leadership grâce à des expériences sur le terrain. Ainsi, les participants ont pu découvrir les environs et renforcer leur lien avec la nature.
Le prix Good4Nature
Depuis plusieurs années, un prix "Tech4Good" était décerné lors du Summit of Minds à une start-up démontrant le plus grand impact positif financier, social et environnemental.
Cette année, le prix a évolué vers le prix "Good4Nature", attribué à une start-up qui opère à la confluence de la nature et de la technologie. Plus précisément, les start-up candidates au prix "Good4Nature" devaient apporter une contribution positive dans une ou plusieurs des six catégories suivantes : (1) Augmenter la biodiversité ; (2) Améliorer le recyclage ; (3) Protéger les forêts ; (4) Réduire la pollution atmosphérique ; (5) Minimiser le gaspillage alimentaire ; (6) Réduire la pollution des eaux usées.
Plus de 200 startups, de toutes origines, ont déposé leur candidature auprès du Monthly Barometer, dans l’espoir de remporter le prix. Le comité de l’organisation a alors sélectionné les six startups les plus prometteuses et a chargé Sebastien Mancy et Eulalie Bonnot, deux étudiantes de HEC Paris, membres de l’association Esp’R, et trois étudiantes de l’université de Surrey de les interviewer et de les évaluer. Parmi les critères d’évaluation figuraient l’impact sur l’environnement, le modèle économique, le potentiel de croissance ou encore la solidité de l’équipe dirigeante.
C’est Dendra Systems, dont l’ambition est de restaurer les écosystèmes grâce à la collecte de données, qui a remporté la première édition du prix Good4Nature. Concrètement, la startup a pour but de récolter des données sur l’état des écosystèmes, dans le but d’améliorer les semailles, ce qui, in fine, permet une gestion plus durable de la biodiversité.
« Participer au Summit of Minds a été une expérience très enrichissante. Assister aux panels nous a permis d’approfondir notre réflexion sur le changement climatique, l’industrie agroalimentaire ou encore sur l’impact des nouvelles technologies sur nos démocraties. Nous avons également eu l’opportunité de faire des rencontres extrêmement inspirantes : les invités, de tous horizons, avaient des parcours parfois très atypiques qui nous ont parfois fait nous questionner sur nos propres ambitions de carrière.» précisent Eulalie et Sébastien Mancy qui a lui aussi pu participer au Summit.
« Le travail préliminaire sur les startups du prix « Good4Nature » a, lui aussi, été très instructif. Nous avons pu observer comment l’entrepreneuriat et l’innovation tentaient de répondre aux enjeux du changement climatique. » conclut Maëlle.