Eve-Marine Bollecker
AVOCATE, CAA
J'ai fait de merveilleuses rencontres et je suis toujours en contact avec de nombreux étudiants de mon Mastère
- En quelques mots, en quoi consiste exactement votre métier ?
En ma qualité d’avocat en droit des affaires, je remplis deux fonctions principales auprès de mes clients, entreprises ou chefs d’entreprises :
Une fonction de conseil, hors contentieux, visant à éclairer le client sur les risques juridiques et fiscaux encourus lors de la réalisation d’une opération d’acquisition ou de cession, d’implantation d’une nouvelle structure dans une autre région ou pays par exemple ou lors de la conclusion d’un contrat avec ses fournisseurs ou distributeurs.
Une fonction de défenses des intérêts du client lors de contentieux devant les juridictions nationales, par exemple en cas de concurrence déloyale, responsabilité contractuelle ou recouvrement de créances.
En outre, depuis quelques années je développe une nouvelle expertise en matière de droits de l’Homme, auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a son siège à Strasbourg. A ce titre, mon rôle consiste à soulever des violations de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, pour le compte de mes clients (particuliers ou entreprises), à l’encontre d’un Etat signataire. Les violations peuvent être multiples, notamment : défaut d’impartialité, absence d’un recours effectif devant les juridictions nationales, non respect du droit de propriété…
- Quelles sont les étapes marquantes de votre parcours (formations suivies, premier emploi, évolution de carrière, etc.) ?
A ma sortie du Mastère, j’ai intégré l’Ecole de formation professionnelle des barreaux de la cour d'appel de Paris (EFB) et parallèlement suivi un DEA de Common Law (Université Paris II). Puis j’ai été pendant deux ans et demi collaboratrice du cabinet d'avocats parisien Raffin, Raffin-Courbe, Gofard & Associés avant de suivre mon équipe et de participer à la création du cabinet d'avocats LEXENS.
Au sein de ces deux cabinets, j’ai notamment acquis une expertise significative en matière de responsabilité civile des professionnels du chiffre (expert-comptable et commissaire aux comptes).
Après ces premières expériences réussies, fin 2007, j’ai rejoint en qualité d’associé le cabinet d’origine familiale CAA (basé à Strasbourg et à Paris) où j’enrichis mon expérience en matière de conseil juridique et fiscal aux entreprises et de droits de l’Homme.
- Votre poste comporte-t-il une dimension internationale ? Si oui quelle est-elle ?
Je suis amenée à conseiller des clients étrangers souhaitant s’implanter en France (création de société, négociation de contrats) ou effectuer un recours devant les juridictions nationales ou la Cour Européenne des Droits de l’Homme ainsi que des clients français qui souhaitent s’implanter à l’étranger, soit en créant un partenariat avec une entreprise étrangère, soit en développant leur activité à l’international (joint venture, contrat de distribution, implantation d’usines…)
- Pourquoi aviez-vous choisi HEC ?
J’ai choisi HEC pour sa renommée tant nationale qu’internationale, la qualité de son enseignement et le réseau des anciens.
- Avec le recul, aujourd’hui, qu’est-ce que le Mastère spécialisé de HEC vous a apporté (d’un point de vue aussi bien personnel que professionnel) ?
Le Mastère m’a apporté une certaine ouverture d’esprit et a été un excellent complément à ma formation universitaire.
Personnellement, j’ai fait de merveilleuses rencontres et je suis toujours en contact avec de nombreux étudiants de mon Mastère. Le Mastère a également changé ma vie car j’y ai rencontré mon mari…
- Cours, colloques, rencontres, soirées… Quels sont souvenirs les plus marquants de votre année à HEC ?
Mon année à HEC a été une source d’enrichissement et d’épanouissement aussi bien professionnel ou que personnel : les colloques, organisés avec les présidents des plus grandes entreprises françaises, étaient passionnants ; l’ambiance du campus HEC était très festive et les soirées du jeudi soir resteront dans les annales ! J’ai également beaucoup voyagé lors de cette période, grâce au voyage de fin d’année propre au Mastère et aux nombreux voyages organisés par HEC, notamment en partenariat avec d’autres grandes écoles.
- Enfin, quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui aspirent à faire carrière dans votre domaine d’activité ?
Compte tenu de la mondialisation et des besoins des clients d’être accompagnés dans leur développement international, un double cursus et la maîtrise d’une langue étrangère sont aujourd’hui incontournables pour un avocat d’affaires.