« Nous vivons à une époque où la « démondialisation » est devenue plus populaire dans certains cercles gouvernementaux, » admet Kiyomitsu Abe qui a intégré la promotion 2019 en septembre dernier. Âgé de 43 ans, il contribue à gérer sept entreprises au Japon et en Indonésie. Son groupe, Abe, a plus de 70 ans d’expérience dans des secteurs aussi diversifiés que la fabrication de produits pour les infrastructures des Jeux Olympiques, des hôtels cinq étoiles, des sanctuaires japonais traditionnels ou encore l’aménagement intérieur de cafés et de magasins. La vision de Kiyomitsu est résolument globale : « je ne suis pas d’accord avec le protectionnisme et j’ai l’impression que TRIUM partage ma vision globalisante, favorisée par la technologie, les moyens d’échange et de commerce du nouveau monde dans lequel nous vivons. Ce programme a rassemblé des participants pour créer un groupe composé d’éléments très diversifiés, mais complémentaires. » L’homme d’affaires réfléchit : « Cela nous rend, et rend le monde, meilleurs. C’est pour cela que j’ai choisi ce MBA ! Tout le monde ici est très positif et axé vers l’avenir. »
Uchenna Agbo est elle aussi à l’aise dans un environnement international. D’origine nigérienne, elle s’est imposée dans l’informatique et les téléphones portables en Afrique et au Moyen Orient dès 2002, dès le lendemain de l’obtention de son diplôme de l’Université du Middlesex, un master en informatique. Pendant sept ans, la consultante basée à Londres a travaillé avec de grandes entreprises en Europe et était au cœur de projets comme l’évolution du secteur du gaming vers des offres online. En 2009, Uchenna décide de rentrer dans sa terre natale pour, selon ses propres mots, « avoir un impact » . À l’âge de 42 ans, elle espère que TRIUM aidera son entreprise TrustVAS à « combler le fossé entre le juste et l’injuste ». « Je vois notre groupe comme un exemple d’inclusion positive, de diversité et d’engagement social et entrepreneurial. J’espère que nous contrarierons le mouvement de dé-mondialisation qu’encouragent certains gouvernements en ce moment et que nous ferons de l’ouverture quelque chose de branché. »
Des modules avec un impact immédiat
Après des années de responsabilités de haut niveau, Uchenna et Kiyomitsu veulent tous les deux sortir de leur zone de confort et élargir leurs propres activités grâce à la puissance académique combinée qu’offre TRIUM à ses participants. Les six modules immersifs, pendant les 18 mois du programme, sont destinés à améliorer leurs capacités entrepreneuriales, mais aussi à étudier l’impact de la géopolitique, de la disruption, de la culture générale, de la direction et des nouvelles technologies sur leur style de gestion. « Les choses changent tellement vite partout dans le monde, » insiste Kiyomitsu, « le Brexit, Trump, les changements démographiques au Japon, ma terre natale. Ce programme nous fournit des outils pour adapter nos politiques et stratégies entrepreneuriales à la lumière de ce que ces transformations veulent dire. Je m’intéresse aux activités entrepreneuriales dans le contexte des mégapoles : avec les programmes de TRIUM à New York, à Londres, à Paris, dans la Silicon Valley et à Shanghai, nous sommes bien servis ! »
Depuis le démarrage du programme en septembre 2017, les participants travaillent au Projet Capstone, une tâche de longue haleine qui constitue le cœur battant de TRIUM. Mais Uchenna n’a pas mis longtemps à utiliser les leçons qu’elle avait apprises pendant les premiers modules. Depuis 2016, elle gère son entreprise privée, qu’elle finance elle-même, TrustVAS, avec une équipe de 15 personnes basée à Lagos. Ils travaillent avec un procédé breveté pour conduire d’une façon stratégique l’inclusion financière à travers l’inclusion de richesse. « Jusqu’à présent, tous les programmes TRIUM ont eu un impact direct sur la gestion de mon entreprise. J’ai par exemple utilisé immédiatement les éléments appris en matière de leadership. C’est pareil pour mes capacités de communication, autrement, je ne serais pas en train de vous parler de cette façon », ajoute-elle en riant. « Le module d’ouverture à Londres était une excellente introduction pour considérer le business sous un angle politique, quelque chose que nous commençons tout juste à faire en Afrique. Notre travail dans la Silicon Valley, à l’occasion du deuxième module, était une combinaison incroyable, conduite par des professeurs charismatiques comme Aswath Damodaran, professeur en finance d’entreprise à NYU.
La diversité est la règle
Les deux dirigeants expérimentés ont été impressionnés par le pedigree des autres étudiants. C’est une des raisons qui a poussé Kiyomitsu à poser sa candidature à TRIUM, plutôt que de se diriger vers les autres postes qu’on lui avait offerts. « Les autres participants ont des parcours exceptionnels et nous apprenons beaucoup les uns des autres » dit-il. « Mes 17 années d’expérience en entreprise se sont déroulées principalement en Asie, j’avais atteint un point dans ma carrière où je voulais analyser mon entreprise familiale et voir comment je pourrais l’élargir au-delà de notre continent. Avec 28 nationalités représentées ici, cela a été un cours intensif sur d’autres cultures d’entreprise, donc a une valeur inestimable. » Le président d’Abe Kogyo Ltd apprécie les qualités de direction directes et rapides des pays occidentaux, qu’il espère combiner avec le consensus et la médiation, des mots-clés dans les cercles de direction de sa terre natale. « Nous nous trouvons à un tournant maintenant. Mais nous avons besoin de devenir plus productifs pour compenser notre démographie vieillissante. Nous avons aussi besoin d’apprendre de pays comme la France comment faire évoluer notre industrie du tourisme. Nous accueillons aujourd’hui 28 millions de touristes par an et nous voudrions atteindre 40 millions d’ici 2020. Je suis convaincu que TRIUM me procure le savoir-faire nécessaire pour aborder ces défis. »
La diversité des nationalités a aussi alimenté l’expérience TRIUM d’Uchenna Agbo. « Notre cohorte est assez diversifiée mais elle est très inclusive, » dit-elle avec la fermeté qui caractérise celle qui a fondé Nairtime Holdings Ltd et qui a lancé des opérations dans sept pays du Moyen-Orient. « C’est vraiment "un pour tous, tous pour un", et grâce à ça nous nous soutenons, nous apprenons sur d’autres cultures entrepreneuriales. Certains ont de fortes personnalités, certains sont drôles, certains sont les deux. Mais il n’y a que des influences positives ici. » Quelque chose qu’elle voudrait ajouter au programme ? « Oui ! Un module au Nigéria. Notre capitale économique accueille l’une des meilleures institutions de commerce de l’Afrique, Lagos Business School, et je pense que TRIUM peut profiter de ses enseignants excellents. »
Il y a un an, l’une des compatriotes d’Uchenna, Rolake Akinkugbe, directeur de l’énergie et des ressources naturelles de la banque FNB Merchant, a caractérisé ainsi son expérience TRIUM : « créer les liens nécessaires au business, trouver le sens derrière les phénomènes du monde réel… et repositionner votre propre stratégie de direction, ou de gestion, pour profiter de nouvelles opportunités économiques. » A mi-chemin seulement de leur trajet TRIUM, Uchenna Agbo et Kiyomitsu Abe semblent avoir déjà intégré à leur propre environnement professionnel l’expérience tirée d’un des programmes d’Executive MBA les plus riches et gratifiants au monde.