Johan Hombert lauréat d’une bourse du Conseil européen de la recherche
Johan Hombert, professeur de finance à HEC Paris, reçoit une bourse « Consolidator » du Conseil européen de la recherche, faisant d’HEC Paris le récipiendaire de deux bourses CER en 2020, et de trois de ces bourses au total.
Au début de l’année 2020, Bruno Biais, professeur dans le même département, avait également reçu une bourse du CER ("Advanced" et non "Consolidator"). Johan Hombert est l’un des seuls lauréats en France dans la catégorie « Sciences humaines et sociales », avec Eduardo Perez, professeur d’économie à Sciences Po.
Le Conseil européen de la recherche (ou CER, European Research Council, ERC, en anglais) est un organisme public européen chargé de financer la recherche menée dans l'Union européenne. Tous les ans, le CER attribue des subventions très prestigieuses aux plus grands chercheurs internationaux pour leurs recherches à la frontière de la connaissance : il s’agit des bourses les plus importantes auxquelles peuvent accéder des chercheurs dans l’UE.
Les bourses « Consolidator » du CER sont dédiées aux chercheurs en milieu de carrière de toutes les disciplines, qui souhaitent consolider leur indépendance en mettant en place une équipe de recherche et en poursuivant le développement d'une carrière réussie en Europe.
Les 327 lauréats réaliseront leurs projets dans des institutions de 23 pays en Europe, Allemagne et Royaume-Uni en tête (50 lauréats chacun), suivis de la France à la troisième place avec 34 lauréats, et des Pays-Bas (29 lauréats).
En décembre, 37 % des subventions ont été attribués à des chercheuses, soit la proportion la plus élevée depuis le début du programme Consolidator.
Le projet de recherche de Johan Hombert récompensé par le CER porte sur la détention par les Français de produits d’assurance-vie et l’effet induit sur leur patrimoine global.
Dans de précédents travaux, l’équipe de chercheurs avait mis en évidence l’existence d’un mécanisme de partage de risque entre différentes cohortes d’épargnants en assurance-vie, donnant lieu à de la redistribution de l’ordre de 0,8% du PIB chaque année.
Ces montants sont considérables, mais ils ne peuvent se jauger qu’à l’échelle de l’individu (ou du ménage), et à l’aune de son patrimoine global. Ce projet propose donc d’étudier les implications du partage de risque intergénérationnel en assurance-vie sur la richesse du ménage, étant donné ses détentions d’assurance-vie et les autres actifs constitutifs de son patrimoine. Par ailleurs, les chercheurs souhaiteraient pouvoir donner un sens au mécanisme de partage de risque entre différentes générations (dans le sens démographique du terme).
Pour en savoir plus sur les recherches de Johan Hombert, consultez Knowledge@HEC (des articles traduits en français se trouvent en bas de plusieurs articles).