Les cadres demandent plus d’actions pour réduire l’empreinte carbone
Alors que l’actualité fait la part belle à la hausse des prix des carburants, symbole pour beaucoup d’une « punitive » contre leur pouvoir d’achat, et alors que la conjoncture économique se détériore en cette fin d’année, l’opinion sur la RSE évolue à la marge parmi les décideurs.
Selon le dernier Baromètre « la RSE vu par les décideurs » réalisé par Viavoice, France Info et le Centre Society & Organizations , les cadres demandent à aller plus loin sur le plan environnemental.
Avantage compétitif
Ainsi, bien qu’une large majorité des cadres (58%) reste convaincue que la RSE « doit être perçue comme une opportunité économique », ce score est en baisse par rapport au mois d’août, après un été marqué par les enjeux environnementaux (canicule, actualité autour du glyphosate, etc.), et compte tenu du contexte actuel, donc.
A l'heure du lancement de la COP24
Pour autant, l’environnement reste le premier en jeu associé à la RSE, devant les questions d’éthique ou les enjeux sociaux, preuve que la question environnementale s’installe durablement comme un enjeu majeur pour les cadres, par ailleurs particulièrement sensibles à l ’urgence climatique puisqu’ils sont 57% à estimer que les objectifs des Accords de Paris (COP21) restent atteignables « à condition de prendre des mesures radicales pour changer nos modes de production et de consommation».
L’insuffisance de l’action des entreprises
Or les décideurs ne voient pas aujourd’hui dans l’action de leur entreprise la même préoccupation face à l’urgence climatique, et restent sceptiques sur l’ampleur des actions réellement menées: 49% d’entre eux déclarent ainsi que leur entreprise n’a pas mis en place « des actions au quotidien pour limiter son empreinte carbone et l'impact environnemental de son activité », et 75% pensent que ces actions pourraient être plus importantes à l’avenir.
L'envie d’aller plus loin
Les décideurs formulent des attentes d’autant plus fortes qu’ils sont une large majorité (62%) à estimer que ces actions environnementales sont appréciées par les salariés, et que 71% d’entre eux déclarent déjà « agir au quotidien au travail pour limiter leur empreinte carbone et l’impact environnemental de leur activité ».
Des actions à mettre en place rapidement
Que faire, dès lors? Les cadres ne manquent pas d’idées pour accentuer l’action de leur entreprise, et plaident notamment en faveur d’actions concrètes: limiter les déplacements et favoriser les alternatives de mobilité, réduire la consommation énergétique, la consommation de plastiques ou de papiers, ou encore changer les flottes d’entreprises pour des véhicules électriques