L’urgence climatique devance la course à la technologie et devient le plus grand défi du monde des affaires, selon un sondage auprès de 4 000 professionnels de 75 pays
Tandis que la conférence sur le climat de la COP26 bat son plein, une nouvelle recherche du CEMS Global Alliance in Management Education, un consortium international de 34 écoles de commerce, de 70 entreprises et de 8 partenaires sociaux dont HEC Paris fait partie, révèle que les professionnels du monde entier considèrent désormais la crise environnementale, y compris le changement climatique, comme le défi du XXIe siècle le plus difficile à relever pour les dirigeants d’entreprises.
Le sondage, réalisé auprès de 4 206 professionnels issus de 75 pays dont la France (dont 252 identifiés comme Français ou ayant étudié à HEC), révèle qu’en 3 ans, les défis liés à l’environnement ont largement supplanté la course à l’avancée technologique comme la plus grande menace envers le monde des affaires.
En 2018, 23 % des professionnels classaient les problèmes environnementaux parmi les plus grands défis auxquels font face les dirigeants d’entreprises au XXIe siècle, derrière la technologie (28 %).
Cependant, un sondage réalisé en septembre 2021 montre qu’une immense part des professionnels français, soit 46 % (trois points de plus que la tendance mondiale), est aujourd’hui convaincue que l’environnement constituera leur plus grand défi, la technologie chutant en deuxième place, loin derrière (21 %). Le monde des affaires considère toujours ces deux problématiques comme des défis bien plus importants que les bouleversements dans l’économie mondiale et les concentrations de pouvoir politique (17 %), l’instabilité politique (6 %) ou même la pandémie mondiale (3 %).
Pour François Collin, Directeur de la transition écologique à HEC Paris, le constat est sans appel : « La conscience de l’urgence environnementale donne une mission impérative aux entreprises à aux dirigeants de la société civile qui ont une voix à la COP26 : faire de l’activité économique un moteur de la transition écologique. Les négociations multilatérales entre Etats sont cruciales, mais la mobilisation des entreprises, de leurs dirigeants, aux côtés de tous les citoyens est aussi indispensable pour sortir de l’économie carbonée. HEC Paris s’engage en ce sens avec ses partenaires académiques internationaux. Nous pouvons faire bouger les lignes par les travaux de recherche de nos professeurs, et par la formation de l’ensemble de nos étudiants aux enjeux environnementaux et sociaux, qui sont indissociables. »
Un renversement impressionnant
Le professeur Lars Strannegard, vice-président du CEMS Global Alliance in Management Education et président de l’École d’Économie de Stockholm, a déclaré : « Nos dernières statistiques révèlent un impressionnant renversement des tendances chez les professionnels à travers le monde, qui considèrent aujourd’hui l’urgence environnementale et l’imminent désastre climatique comme le plus grand défi du XXIe siècle que les dirigeants d’entreprises internationales doivent relever. »
Œuvrer ensemble pour la sauvegarde de notre planète
Le CEMS a réalisé ce sondage auprès de 4 206 de leurs anciens étudiants issus de 75 pays du globe*, la majorité d’entre eux occupant un rôle professionnel, dont de nombreux postes de haute direction.
Lars Strannegard a ajouté : « Cela ne fait aucun doute : nous vivons un moment unique dans l’histoire du monde. Il faudra des dirigeants exceptionnels, capables de contribuer ensemble à la conception de solutions innovantes pour empêcher le désastre climatique imminent. La conférence de la COP26 approche à grands pas et notre recherche vient étayer un flagrant besoin d’actions collectives de la part des entreprises et des gouvernements pour sauvegarder l’environnement maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. »
« Tous les acteurs doivent collaborer pour la survie de notre planète. Au CEMS, nous préparons les futurs dirigeants en leur transmettant non seulement la passion et les connaissances nécessaires pour faire face aux défis environnementaux, mais aussi les compétences indispensables pour réformer une organisation de A à Z », a-t-il ajouté.
« Partout dans le monde, nous voyons nos diplômés, dont beaucoup ont participé à cette recherche, porter leur dévouement pour l’environnement et l’écoresponsabilité de la salle de classe vers le monde des affaires, pour ensuite prendre leur place en tant que dirigeants et entrepreneurs qui prônent et agissent pour cette transformation verte. »