L’Association des Diplômés d’HEC Paris présente les conclusions de son Livre Blanc sur la Biodiversité et appelle à la mobilisation des entreprises, des investisseurs, des pouvoirs publics et de la société civile. Ce rapport a officiellement été remis à l’Ambassadrice de la France pour l’Environnement Sylvie Lemmet, et le sera prochainement aux négociateurs en amont de la COP15.
Pour la première fois, la communauté HEC, forte de ses 68 000 diplômés, a décidé de s’exprimer sur un sujet encore peu débattu dans les milieux économiques, et qui touche pourtant aussi bien notre planète que le monde de l’entreprise : celui de la biodiversité. L’érosion de celle-ci est pourtant étroitement liée au réchauffement climatique et de nombreux secteurs économiques (agro-alimentaire, textile, tourisme, construction, etc.) ont un impact direct sur la biodiversité.
Un Livre Blanc a été rédigé sur ce sujet par une équipe dont la composition atteste de l’indispensable alliance des générations pour inventer les solutions qui permettront de faire face à cette crise. Elle réunit des étudiants et alumni fraîchement diplômés d’HEC Paris, Julie Christiaen, Théo Maret, Adam Melki et Eliette Verdier, sous la direction de Christine Rodwell, experte de l'impact social et environnemental des entreprises et membre du Comité d’HEC Alumni, et de David Vaillant, responsable monde pour la finance, la stratégie et les participations dans le secteur financier et professeur affilié à HEC Paris.
Ce document marque une prise de position forte d’HEC Alumni sur un sujet à la confluence de préoccupations environnementales, d’enjeux économiques majeurs et d’évolutions sociétales profondes. Il a été élaboré à partir d’entretiens menés avec une cinquantaine de dirigeants d’entreprises et d’ONG, d’investisseurs, d’experts et de chercheurs.
La communauté HEC contribue, grâce à ce Livre Blanc, au dialogue entre la recherche, le secteur privé, les pouvoirs publics et la société civile. Ses recommandations proposent une approche pragmatique pour préserver et restaurer la biodiversité, tout en soulignant les difficultés identifiées et les bonnes pratiques à tenir.
Ainsi, le Livre Blanc propose de :
- Stabiliser le financement de la recherche ;
- Raffermir les standards de protection de la biodiversité ;
- Développer la sensibilisation à la nature à l’école et dans le secondaire, les enseignements dédiés dans le supérieur, ainsi que la formation professionnelle, non seulement pour les cadres en entreprise, mais également pour les décideurs publics locaux et nationaux ;
- Analyser l’impact sur la biodiversité de l’activité économique à chaque niveau des chaînes de valeur ;
- Structurer le dialogue au sein des filières ainsi que la coordination locale ;
- Intégrer la biodiversité à l’agenda des conseils d’administration ;
- Mobiliser l’innovation technologique et de modèle économique au service de la mesure et de la limitation des impacts ;
- Accompagner la transition du secteur agro-alimentaire dans la lutte contre le gaspillage, l’évolution des modes de production et de consommation ;
- Elaborer et déployer une stratégie de protection de la biodiversité dans les principaux secteurs d’activité concernés ;
- Favoriser la prise en compte de la biodiversité au sein du secteur financier, par l’élaboration de données et de mesures et leur incorporation dans les processus de décision.
« Ces échanges ont confirmé le rôle prépondérant que la France peut jouer en matière de biodiversité, du fait de la richesse de ses écosystèmes, de la qualité de sa recherche et de l’engagement de ses entreprises et de la société civile.
Dans une approche résolument pragmatique, nous avons voulu souligner les limites rencontrées aujourd’hui, et surtout partager un certain nombre de solutions et de bonnes pratiques pour favoriser le passage à l’action. Un grand nombre de nos recommandations sont à portée de main et peuvent être mises en place rapidement, » concluent Christine Rodwell et David Vaillant.
Le Livre Blanc est disponible ici.