Première promotion pour le Master online d’HEC Paris
14 mois après son lancement, la promotion inaugurale du MSc in Innovation and Entrepreneurship (MSIE) a suivi avec succès le premier programme 100% en ligne d’HEC.
Le MSIE est composé de 20 cours, tous accessibles sur la plate-forme Coursera. Au cours de sa première année, il a été suivi simultanément en ligne par 46 participants, dans 22 pays. Composé de 71 étudiants, représentant cette fois plus de 37 pays différents, la seconde promotion est aujourd’hui à mi-parcours d’un programme qui a d’ores et déjà dépassé toutes les attentes. Quel a été l’impact de ce nouveau programme sur les étudiants, les professeurs et plus globalement sur les ambitions online d’HEC ?
Des ambitions mondiales
« Dans les années 2030 et au-delà, il est probable que des avancées technologiques majeures comme l’intelligence artificielle, le cloud computing de masse et les interfaces homme-machine modifieront considérablement l’activité humaine, en particulier dans le domaine de l’éducation » : le succès du programme MSIE valide les propos visionnaires d’Anthony Picciano, un spécialiste de l’executive education, dans son livre de 2016 : Online Education Policy and Practice.
Certains rappelleront que ce programme s’appuie sur plus de 20 années de réflexions, d’abord initiées par Pascal Quiry. Les 45 premiers participants de ce Master 100% en ligne ont suivi avec succès des cours sur le travail d’équipe, l’entrepreneuriat social ou la façon de s’organiser pour innover. « Nous avons écarté de nombreuses idées préconçues, comme celle qui consiste à croire que l’enseignement serait de moins bonne qualité parce qu’il est en ligne, » rappelle Thomas Åstebro, directeur académique du MSIE. « Ou que les équipes ne pourraient pas surmonter les différences de fuseaux horaires pour leurs projets finaux, qui constituent l’apogée du programme ».
Il semblerait bien que ce soit tout le contraire : un tiers des projets finaux créés par les étudiants pendant les 6 derniers mois du programme sont en train de devenir des start-up. Certains étudiants ne cachent pas leurs ambitions mondiales : « j’ai rejoint ce programme pour relancer mon projet, » reconnaît Efthymia Lioliou, doctorante grecque en biochimie. Efthymia est l’illustration de la diversité des parcours professionnels et académiques parmi les étudiants du MSIE : « j’ai postulé pour le MSIE parce que j’ai toujours voulu avoir un impact sur le monde, jouer un rôle actif dans la résolution d’importants problèmes de santé, ou de questions sociales et environnementales. L’objectif de mon projet est de produire des protéines de manière biotechnologique, pour nourrir de façon plus durable la population mondiale, qui est toujours en croissance. »
Des coachs font avancer les projets
Ayant réussi à obtenir la bourse MSIE Impact Fellowship, Efthymia a pu acquérir ce qu’elle appelle « les connaissances essentielles pour créer et développer » son rêve de lancer une start-up à caractère social. Le travail collaboratif entre les professeurs à Paris, un mentor du secteur de l’industrie et trois autres participants au MSIE, a constitué un vrai défi : « travailler avec mon équipe à distance était parfois difficile. Les problèmes auraient pu être résolus plus rapidement si nous avions été ensemble dans le même bureau. Mais cela a été motivant et constructif dans la poursuite de notre objectif. » Efthymia estime donc avoir réalisé tout ce qu’elle espérait avec le MSIE : « je le recommanderais sans hésiter – travailler sur un projet d’équipe tout en étant à distance était l’un des aspects les plus novateurs et intéressants du programme. »
Thomas Åstebro a recruté une douzaine de coachs pour traiter de questions comme la hiérarchie et la géographie : « nous les avons soigneusement sélectionnés, ils viennent tous du monde de l’entreprise et ont été d’une aide précieuse pour les équipes » explique-t-il. « Ils ont utilisé leur expérience pour remédier aux frictions potentielles. Et ils ont offert de précieux conseils aux étudiants, ce qui leur a permis de travailler ensemble pour commercialiser leurs projets. »
Entrepreneuse et médecin, Monica Messio est une de ces coachs. Elle a également lancé une entreprise de fabrication d’équipements de boulangerie et fait un TRIUM Global Executive MBA, un profil idéal pour les besoins du MSIE. « C’était une expérience merveilleuse », avoue-t-elle depuis sa base bruxelloise : « nous nous rencontrions une fois par semaine online, j’ai été très heureuse de travailler avec une équipe aussi motivée et talentueuse ». Le groupe dont faisait partie Monica, basé à la fois à Dubaï, aux Etats-Unis et à Paris, a travaillé sur une plate-forme de consultation à distance, Consulib. « Cette plate-forme offre des solutions simples et pratiques aux patients qui n’ont pas accès aux services de santé, » précise-t-elle. « Les étudiants étaient tellement motivés qu’ils sont depuis devenus partenaires commerciaux au sein d’une nouvelle entreprise qui est en train de démarrer ». Monica Messio s’est appuyée sur sa propre expérience de l’entrepreneuriat et son parcours au sein de l’EMBA TRIUM en 2016 pour garder le projet sur la bonne voie, malgré les différents fuseaux horaires, les diverses approches du business et les expériences variées des uns et des autres. « La flexibilité est le mot-clé ici. Vous devez utiliser les points forts de chaque participant et ne pas en demander trop. Dès le départ, il y avait un fort esprit d’équipe et à la fin, j’avais l’impression d’être la sœur aînée de l’équipe ! » Cette spécialiste de médecine interne et de néphrologie a tellement apprécié l’expérience qu’elle a accepté de conseiller une autre équipe au sein de la deuxième promotion, dont le projet final a commencé en janvier et devrait prendre fin juste avant la cérémonie de remise des diplômes, en juin.
Tirer parti de tous les enseignements
Avant même d’avoir achevé leurs projets finaux, certains étudiants de la deuxième promotion ont mis à profit les compétences acquises grâce au MSIE. « Des éléments de tous les cours sont revenus au fil des conversations, et ils m’ont donné un avantage concurrentiel évident, » indique Dennis Zaidi, faisant référence à l’Elite French Graduate School Entrepreneur Challenge qu’il a remporté au mois de novembre dernier. Dennis a notamment gagné grâce à son pitch destiné à présenter sa start-up Clean Lakes, un projet d’entrepreneuriat social qui vise à réduire la pollution dans les Grands Lacs du Canada. « Les enseignements du MSIE m’ont permis d’acquérir les connaissances et le vocabulaire spécifiques pour communiquer efficacement auprès des décideurs » précise-t-il, avant d’énumérer les compétences issues de cours MSIE comme Management of a Growing Enterprise (Sebastian Becker), Social Enterprise (Florian Hoos) et Customer-centric Marketing (Marc Vanhuele, Frédéric Dalsace et Corinne Dauger). « Très franchement, des éléments de tous les cours ont pu me servir… Ces techniques sont rarement bien utilisées et mises en oeuvre dans le monde des start-up. »
Cette deuxième promotion du MSIE achèvera son parcours au mois de juin 2019 : elle comprend près de 75 étudiants, soit une augmentation de 50% par rapport à la première promotion. Les participants viennent de 37 pays différents et, selon Thomas Åstebro, ils possèdent de fortes compétences en management : « la plupart des étudiants recherchent une vue d’ensemble plus cohérente des process et de leur cadre d’action : le démarrage d’une entreprise, la concurrence ou l’industrie constituent juste quelques-uns des centres d’intérêt qu’ils souhaitent développer. » Chef de projet chez General Electric, Rahima Khatir salue la souplesse et la réputation internationale du programme : « c’est le programme le plus complet que j’ai trouvé sur le marché, » insiste-elle. Un autre participant, François Lignon, est du même avis : « le MSIE me donne une vision globale de l’innovation, tout en étant compatible avec mon emploi du temps, » ajoute le vice-président de la société audiovisuelle Arkena : « cette vision globale me permet de travailler en groupe avec d’autres participants, basés au Kentucky, en France et au Moyen-Orient. »
Des professeurs engagés
Cette coopération transcontinentale a impressionné les professeurs. « Avant de le voir en pratique, je doutais de notre capacité à coordonner efficacement des équipes distantes pour le projet. Mais toutes les présentations finales ont été très professionnelles et convaincantes », admet Marc Beretta, directeur académique à HEC Paris et, pour ce qui concerne le MSIE, à la fois mentor, superviseur des coachs et responsable du cours de team working. « En ce qui concerne l’enseignement, j’ai fait plusieurs webinaires et je trouve que cette nouvelle façon de transmettre la connaissance est fascinante. Echanger avec les étudiants à distance se révèle bien plus interactif que je ne le pensais. Nous avons pu établir une véritable proximité, car les étudiants prennent la parole facilement et n’hésitent pas à poser des questions très précises. C’est, à mon avis, une véritable avancée pour l’enseignement ». Ce spécialiste des questions de leadership et de développement personnel compare le MSIE à un puzzle : « le programme regroupe des vidéos, des webinaires, des cours, mais aussi des projets rassemblant tous les enseignements dans des réalisations concrètes, qui ont leur propre vie après la fin du programme. »
« Nous avons constitué une équipe dédiée de professeurs, » ajoute Thomas Åstebro. « Ils ont été sélectionnés en s’engageant à être prêts à de nouveaux modes d’interaction. Cela nous a pris un peu de temps pour intégrer la contrainte de la distance physique qui sépare les participants et l’enregistrement des webinaires. » Sur ce point, les professeurs ont beaucoup travaillé avec l’équipe Digital Learning d’HEC, dirigée par Vanessa Klein, et son équipe composée d’Anne-Marie Evrard, de Francis Taptue et d’Ashraf Akbar, ingénieur pédagogique et chef de projets digitaux : « les professeurs ont joué un rôle essentiel dans cet exercice difficile. Les résultats ont été bien meilleurs que prévu, avec des cours très bien évalués par les participants tout au long du programme. »
L’enseignement online prend son essor
Cette nouvelle façon d’enseigner se développe un peu partout dans le monde. Thomas Åstebro a récemment travaillé avec le gouvernement équatorien pour proposer des cours en ligne aux lycéens de ce pays. 30.000 élèves vont participer à un test comparatif aléatoire pour comprendre ce que des cours en ligne pourraient apporter à l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques : « je suis convaincu que cette approche permettra d’améliorer radicalement la qualité de l’enseignement dans les pays en développement. L’objectif de ce projet est de présenter aux jeunes des options de carrière alternatives, en développant des compétences relatives à l’entrepreneuriat et aux sciences. Nous envisageons également de travailler avec la Moldavie et l’Egypte. Mais cela peut aussi fonctionner localement : nous allons tenter de reproduire le modèle auprès des demandeurs d’emploi français, dans les agences de Pôle Emploi. » Le projet destiné à l’Equateur débutera au mois de septembre 2019, comme le souligne un article co-écrit par Thomas Åstebro, Bruno Crépon, professeur à l’ENSAE, Guido Beunstorf à l’Université de Cassel et David McKenzie, chef économiste à la Banque mondiale à Washington.
D’ici là, les deux premières promotions, soit 117 étudiants au total, auront reçu le diplôme du tout premier master en ligne d’HEC Paris. « Nous sommes particulièrement fiers de cette première promotion du MSIE et de l’engagement de tous les professeurs impliqués » s’est réjoui Peter Todd, Directeur Général d’HEC Paris. « Le MSIE démontre que nous pouvons proposer un programme en ligne accessible et de haute qualité. Cela a été une véritable expérience transformatrice pour HEC Paris. »
Les diplômés du MSIE vont désormais suivre de nouveaux chemins, tandis que la promotion suivante commencera son parcours le 24 juin prochain.
En raison du succès rencontré par les deux premières promotions, HEC Paris a le plaisir d’annoncer une nouvelle offre sur ce programme, qui permettra aux participants de démarrer avec des cours libres, une spécialisation et/ou un certificat permettant d’obtenir des crédits pour l’obtention du diplôme de master. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les pages du MSc in Innovation & Entrepreneurship, de la nouvelle spécialisation « Managing Innovation and Design Thinking », ou du Certificate in Innovation & Entrepreneurship.