"Même un leader doit continuer à se former"
Depuis 3 ans, Dame Diané, est à la tête de La Senegal Minergy Port, un groupe d'investisseurs américains pour le financement, la construction et la gestion du Port Minéralier de Bargny à 30 minutes de Dakar. Cet entrepreneur de 42 ans est né au Sénégal en 1973, a poursuivi ses études aux États-Unis (Dekalb College actuel Georgia Perimeter College) et a choisi en 2007 d’effectuer un Executive MBA (Master of Business Administration) à HEC Paris pour « parfaire sa maîtrise des outils managériaux ». 3 questions à Dame.
POURQUOI AVOIR CHOISI EN 2006 DE SUIVRE UN EXECUTIVE MBA AU SEIN DE HEC PARIS ?
Après les USA, je suis retourné à Dakar en 1999 où j’ai créé ma première entreprise en 2004, la West African Textiles. Au bout de 2 ans d’activités, je voulais déjà donner plus d’ampleur à mon modèle économique. Nous exportions du chiffon industriel depuis Dakar vers les États-Unis, et il nous fallait identifier de nouveaux axes de développement. Un Executive MBA c’était la garantie d’être préparé à l’expansion de mon entreprise et aux challenges attachés.
MAIS ALORS, POURQUOI HEC PARIS ?
HEC Paris jouit depuis plusieurs années d’une réputation sans pareil en Afrique. Lorsque l’heure du choix est venue, j’ai choisi la meilleure école de commerce qui avait un tropisme africain, car je voulais donner le meilleur de moi-même et suivre la meilleure formation managériale qui soit. Depuis Dakar, HEC Paris c’était presque une chimère, un rêve inaccessible. Et en fait, les équipes d’encadrement sont à notre disposition et facilite notre arrivée à Paris. Rapidement, le rêve est devenu réalité.
QUEL BILAN TIREZ-VOUS DE CETTE ANNÉE ?
HEC Paris, c’est une expérience humaine unique. Mais c’est surtout de la rigueur, du sérieux, et des intervenants de qualité. J’ai rencontré des profils métiers variés, des participants aux origines diverses, c’était une année riche. Au final, c’est aussi une formation très pratique dans laquelle chacun trouvait des solutions aux challenges qui lui faisaient face. Grâce aux études de cas, la formation par groupe, il y avait une interaction qui permettait la co-construction. J’ai acquis des connaissances sur de nombreux outils, sur des méthodes organisationnelles, et notamment en Corporate Finance, ce que j’étais initialement venu cherché.
UN MOT POUR FINIR ?
Si je devais suivre à nouveau cette formation, je le ferais sans hésiter ! La formation et le programme m’ont permis de m’améliorer rapidement. Beaucoup ne m’ont pas compris à cette époque, mais aujourd’hui, j’ai plusieurs sociétés en Afrique. Je fais partie de ceux qui pensent que l’Afrique peut devenir un leader mondial sur certains secteurs. Mais cet objectif passe nécessairement par un leadership en entreprise et la maîtrise des outils managériaux par tous dans le secteur privé. C’est pourquoi j’invite de nombreux chefs d’entreprises africains à se renseigner sur ces programmes, car même un leader doit continuer à se former !