Stéphanie Boissin
Directrice des produits digitaux B2C - TF1
La richesse des parcours, l’engagement très fort qui anime chaque étudiant MAC font de ce programme une expérience privilégiée
Mes choix de poste dans les médias ont d’abord été commandés par mon intérêt pour les contenus, comme c’était le cas pour Psychologies Magazine. Pour ce qui concerne Prisme et TF1, j’ai rejoint des « hommes », c’est-à-dire des managers en qui je croyais fortement, comme Stéphane Beillaud, ancien directeur général d’AlloCiné.
- Que vous a apporté le programme ?
Le programme MAC a été pour moi une passerelle et m’a permis d'entériner ce que je voulais faire. Je suis arrivée à HEC Paris après une classe préparatoire littéraire, un peu par hasard. Puis le programme MAC a été une révélation. Je garde par exemple un souvenir ému des cours de droit, et j’ai encore récemment consulté des cours car certaines mécaniques de réflexion pouvaient être utilisées dans un cadre professionnel. La richesse des parcours, l’engagement très fort qui anime chaque étudiant MAC font de ce programme une expérience privilégiée. Je n’ai jamais « réseauté », mais j’ai formé un groupe d’amis solides. Il n’y a pas de réseau plus solide que celui de ses amis.
- Faites-vous aujourd’hui ce que vous vouliez faire ?
Je n’avais pas de dessein professionnel clair à l’époque, mais aujourd’hui je suis heureuse de ce que je fais, et demain, je ne m’interdis pas de penser à une autre carrière - coach, pourquoi pas. J’ai pris le parti de toujours changer de poste quand l’ennui arrive ou quand je ne suis plus en phase avec les valeurs de l’entreprise ou du management. Il est capital pour moi de me sentir nourrie par mon travail. Il est passionnant de réfléchir à la problématique digitale dans un « vieux » média. Que va devenir une chaîne gratuite comme TF1 avec les nouveaux défis amenés par le digital et les dangers de la cannibalisation ? C’est d’autant plus difficile qu’il y a de forts enjeux managériaux. L’aspect humain est le plus important, il faut donc réfléchir à comment l’on obtient l’adoption des nouveaux médias dans une chaîne qui n’en avait pas la culture.
- Quel conseil donneriez-vous aux étudiants MAC ?
Un conseil ne vaut que si l’on se retrouve dans l’opportunité de le saisir. Les plus jolis chemins sont ceux que l’on fait avec ses tripes. C’est une question d’instinct, il faut suivre les personnes qui sauront nous valoriser, suivre les bons managers, les bonnes « locomotives ». Ces gens-là vous entraînent dans leur roue. Il ne faut jamais essayer de dessiner une trajectoire de beaux postes. La seule façon de performer dans un poste, c’est que celui-ci nous plaise, c’est d’être en phase et content d’aller travailler chaque matin.
- Un mot pour qualifier vos souvenirs de MAC ?
« Saltimbanques ». Je me souviens du premier jour de la MAC où nous nous sommes tous présentés. C’était d’une richesse incroyable. J’avais l’impression d’être dans une salle de spectacle. Nous n’étions que des saltimbanques, tout le monde se fichait d’avoir un gros salaire, et il n’y avait pas de jugement de valeur. Notre point commun, c’était la passion qui nous animait, notre volonté de faire vibrer une corde dans le public, qu’elle soit émotionnelle, esthétique, etc. Le programme MAC a été ma meilleure année estudiantine, avec des gens aussi passionnés qu’en khâgne, mais plus matures, plus grandis par leurs expériences.